Qu'est-ce que c'est ?

AxiDraw est un table traçante (plotter) selon la terminologie classique, ou un robot dessinateur, capable de reproduire sur toute surface plane, sans restriction de superficie, n'importe quel dessin vectoriel ou vectorisé, c'est-à-dire formé de traits, au format scalable vector graphics (.svg) et non de pixels (jpg, png, etc). Il en est à sa version 3, ce qui laisse espérer un produit désormais à maturité. Il a été lancé il y a grosso modo un an par Evil Mad Scientist, maison sérieuse, qui conçoit et manufacture ses produits en Californie, notamment l'étonnant EggBot pour support ovoïde ou sphérique, et d'autres appareils à vocation graphique.

Pas un kit

Bien utile : le câble USB fourni fait 1,85 m !
AxiDraw n'est pas un kit, il est fourni (presque) prêt à l'emploi. Ce n'est pas un jouet, plutôt un outil d'expérimentation et de (re)production. Sa construction en coulisses XY orthogonales est robuste et rigide (alu extrudé) ; toutes les pièces rigides sont métalliques, même le porte-stylo et les capots. L'impression de grande précision est confirmée par le poids (2,2 kg).
AxiDraw est livré sans stylo, mais avec le jeu de clés qui permet éventuellement de le démonter (!). Dans le carton d'emballage, une feuille témoin numérotée, imprimée avant l'expédition sur cette machine elle-même et qui fait donc office d'échantillon : c'est rassurant.
 
La documentation est à l'image de l'appareil !
Selon le fabricant, aucune des pièces ne subit d'usure notable, mais tout est démontable et toute pièce éventuellement défectueuse serait facile à remplacer. Il n'y a en principe aucun réglage mécanique ni entretien, si ce n'est un dépoussiérage à intervalles réguliers.

Une fois déballé, bien que fourni assemblé, le traceur n'est pas encore opérationnel : il vous reste à enficher un connecteur débranché pour le transport et à visser le porte-stylo en position verticale ou oblique, selon le stylo que vous décidez d'utiliser. Suivez le guide !

Bien, peut-être pas tout de suite

Le genre de message d'installation qu'on ne lit
pas quand on est trop pressé de dessiner !
Le code source du logiciel de commande (driver) est ouvert, disponible pour Linux, Mac OS et Windows. Son installation est presque aussi simple que pour une imprimante ordinaire que l'on branche sur un port USB et... terminé ! J'écris presque par ce qu'en fait, ici, le logiciel de commande d'AxiDraw est incorporé au programme de dessin (gratuit) Inkscape sous forme d'extension. Je connaissais vaguement Inkscape pour l'avoir utilisé il y a fort longtemps à la place d'Illustrator.
 
Avec Pause & Resume on peut suspendre le
dessin, le temps p. ex. de changer de stylo.
Comme j'ai fait ce banc d'essai sous MacOS, il a aussi fallu installer d'abord XQuartz, le serveur X11 d'environnement de bureau qui, sous Mac OS, permet d'utiliser Inkscape. Tout est bien expliqué (en anglais seulement) sur le wiki d'Axidraw. Rien à redire, mais en pratique, ça a été moins simple et moins clair que je l'avais espéré, avant que je comprenne et accepte qu'il n'y a accès au traceur AxiDraw qu'en passant par Inkscape. Je vous épargne les détails. Une fois pris le pli d'Inkspace, c'est (assez) confortable.
Je n'ai pas testé l'installation sous Linux ou Windows, mais ça devrait être (encore) plus simple. Comme finalement je me suis vite habitué à Inkscape, je n'ai pas non plus éprouvé le besoin d'essayer le logiciel de commande RoboPaint mentionné par EMS comme solution alternative.