Les téléphones tactiles pourraient bientôt être pourvus de détecteurs de composés gazeux. Le minuscule microsystème électromécanique (MEMS) à CMOS du fabricant Cambridge CMOS Sensors est en effet suffisamment bon marché pour être adopté dans tous les appareils. La demande devrait être forte, à commencer du côté des mégapoles chinoises polluées.

Le nouveau capteur tout-numérique CCS811 peut être configuré pour détecter des composés organiques volatils comme le monoxyde de carbone, le formaldéhyde ou même l’alcool. Il peut aussi être configuré avec différents oxydes métalliques ou filtres pour détecter uniquement le dioxyde de carbone (CO2), ou seulement le dioxyde d’azote (NO2), ou pratiquement tout autre gaz nocif. On peut aussi l’utiliser pour mesurer la qualité de l’air, y compris la concentration en dioxyde d’azote.


La version la plus récente du capteur repose sur un µC 8051 de Silicon Labs logé dans le même boîtier que la puce MEMS à CMOS. Le capteur et le contrôleur mesurent la résistance entre des électrodes en or, les valeurs étant mises en tampon en temps réel. Une petite pile au lithium pourrait alimenter un capteur pendant 5 ans. Le boîtier actuel de 2,7 x 4,0 x 0,6 mm contient le CCS81, le 8051 et l’interface I2S. L’ensemble consomme 1,2 mW en mode actif, et moins de 6 µW en veille.
Oui, vous avez bien lu : un 8051. Pas de CortexXYZ, juste un 8051 et un MEMS. Sans doute un cas de Retour vers le futur.
{source: Cambridge CMOS Sensors}