Les chercheurs de l'institut Fraunhofer d'optique appliquée et de micromécanique de Iéna ont développé un procédé permettant de fabriquer des caméras d'une épaisseur de 2 mm seulement. Comparable à un œil d'insecte, la lentille de la caméra est divisée en 135 facettes et atteint une résolution d'un mégapixel. Il n'est donc pas étonnant que les chercheurs aient baptisé facetVISION le programme de minicaméra dérivé de cet « œil » pour une production industrielle de masse.

Comme les lentilles miniatures sont juxtaposées pour former une mosaïque très serrée, chacune d'elle capte l'image d'une petite partie des alentours. Une matrice de microlentilles et de microdiaphragmes reconstitue ensuite l'image complète par assemblage des images individuelles. Cette technique doit permettre d'atteindre une résolution de 4 mégapixels. C'est nettement plus que la résolution des caméras aujourd'hui utilisées dans les applications industrielles, par ex. les robots.

Vu sa faible épaisseur, cette caméra convient non seulement à d'innombrables applications industrielles, automobiles et médicales, mais elle pourrait aussi être utilisée dans les smartphones. Pour obtenir une image suffisamment nette, l'épaisseur de la lentille d'une caméra de téléphone doit être de 5 mm au moins. C'est à cause de cela que les smartphones présentent une bosse disgracieuse à l'arrière. Grâce à cette nouvelle caméra à facettes, les téléphones seront enfin plats.