Malgré les récents progrès des batteries lithium ion ou lithium polymère en matière de capacité massique, les accumulateurs restent des boulets, par leur poids excessif, leur faible capacité, leur temps de recharge trop long et la toxicité des matériaux utilisés.

Un laboratoire suédois de l’université d’Uppsala vient peut-être d’apporter un commencement de réponse à une partie de ces critiques, avec son prototype de batterie « en papier ».

Il utilise pour cela un polymère particulier, le polypyrolle, étalé en couches très minces, de l’ordre de 50 nanomètres d’épaisseur, sur des fibres de cellulose ; premier constituant du papier comme on sait.

De plus, cette cellulose est réalisée avec une algue verte qui, outre le caractère hautement « bio » d’une telle origine, lui confère une porosité exceptionnelle avec une surface équivalente de 80 mètres carrés par gramme !

 

Avec deux couches de ce curieux assemblage et une feuille de papier imbibée d’eau salée servant d’électrolyte, les chercheurs ont réussi à réaliser une batterie dont la capacité atteint les 600 mA par centimètre carré de surface. Selon leurs estimations, on pourrait atteindre, avec ce procédé de fabrication, une capacité de 25 à 30 mA.h par gramme.

Qui plus est, ces batteries se rechargent très vite et ne contiennent aucun produit toxique, à comparer au cadmium, nickel, lithium et autres métaux lourds des batteries traditionnelles.

Hélas, aucune date de commercialisation n’est encore avancée. Pour l’instant ces batteries sont des produits de laboratoire.