Hadopi s'intéresse au téléchargement illégal de musique et, dans une moindre mesure, de films. Quid des jeux vidéo qui ne sont pas épargnés par le phénomène de piratage ?

Sur les PC le piratage de jeux relève du classique piratage de programme. Les consoles semblent mieux armées pour y résister mais certains moyens mis en œuvre récemment nous paraissent plus que discutables.

Les fabricants, submergés par l’ampleur du phénomène, semblaient résignés au laisser-faire. En quelques minutes vous trouverez sur l'internet des boutiques qui vendent une carte pour pirater, sans aucune intervention technique, une Nintendo DS. Même la « forteresse » PS3 de Sony, longtemps réputée inviolable, est piratable  depuis quelques jours au moyen d’une simple clé USB à base de microcontrôleur AVR d’Atmel, vendue sur l'internet pour quelques dizaines d’euros.

 

De telles pratiques bafouent ouvertement les droits d’auteurs des éditeurs de jeux. Mais que dire des méthodes mises en place pour les contrer, notamment par Sony et Nintendo ? Selon nos informations sur la PS3 et selon le site Gizmodo pour ce qui est de la nouvelle Nintendo DS3, ces consoles enregistreraient un certain nombre d’activités de leurs utilisateurs pour les communiquer ensuite aux fabricants via les serveurs de jeux en ligne auxquels elles permettent d’accéder.

A la suite de cela Sony menace, par e-mail direct et nominatif, de « bricker » partiellement la console du pirate, réel ou supposé, en lui interdisant de manière définitive d’accéder à tous ses jeux en ligne s’il persiste. Quant à Nintendo, au Japon du moins, la chaîne de magasins Enterking refuserait d’appliquer la garantie aux consoles sur lesquelles aurait été branchée une carte de piratage.

À quand la protection qui fera exploser la console à distance ?