En sa qualité de responsable du labo d'Elektor, Clemens Valens a présidé le jury de plusieurs concours internationaux de start-ups organisés par Elektor. Jusqu'à la fin du mois de juillet, pour l'elektor start-up challenge, Clemens accepte les candidatures de jeunes sociétés actives dans le domaine de l'électronique. Celles qui ont un projet à défendre, qui osent le challenge, qui cherchent une occasion de prouver qu'elles ont la niaque. Les questions qui vous font peut-être hésiter, nous les avons posées à Clemens. Il partage ici sa vision des choses.
 
Question :
Les concours sont à la mode, les start-ups aussi. Pourquoi Elektor juge-t-il utile de lancer une telle compétition en France ?

Clemens Valens :
Le gagnant de la dernière édition du
concours de start-ups organisé par
Elektor à Utrecht, aux Pays-Bas
Oui, le sujet est à la mode et ce sont les organisateurs d'événements eux-mêmes qui sollicitent Elektor. Ils souhaitent sur leurs salons une animation autour des starts-ups. Celles-ci cherchent de leur côté des occasions pour se présenter aux professionnels sans que cela leur coûte trop cher. Un concours permet donc de réunir et de satisfaire conjointement ces deux demandes.
En plus, pour l'elektor start-up challenge, nous coopérons avec l'association CAP'TRONIC et le salon Forum de l'électronique qui se tiendra à Paris (Porte de Versailles) fin septembre 2019.
 
Question :
Quel est l’intérêt pour une start-up active dans le domaine de l’électronique de participer ?
Vous avez eu à juger des dizaines de start-up dans différents concours. Celles qui gagnent, ont-elles quelque chose en commun ? Qu’ont-elles qui les distingue des autres ? Et celles qui ne gagnent pas ?
 
C.V. :
La gagnante du 3e prix du concours de
start-ups à Utrecht, aux Pays-Bas
La plupart des start-ups candidates sont au stade où elles ont besoin d’argent pour pouvoir continuer, car elles ont épuisé ou presque leur capital de départ. Remporter un prix sur un concours est un atout majeur pour convaincre des investisseurs potentiels. Ça montre que des gens du métier ont étudié de près leur start-up et leur produit et qu’ils l’ont approuvé. Pouvoir se présenter à faible coût sur un salon d'envergure est aussi une motivation importante.
Les start-ups gagnantes sont celles dont le jury pense qu’elles ont un avenir grâce à un produit prometteur et une approche bien réfléchie. Celles qui ne gagnent pas manquent souvent d’originalité – vous n'imaginez pas le nombre de plateformes IoT que nous voyons défiler… ou sont dans une niche trop étroite. Ça n'implique pas que leur start-up soit vouée à l’échec, c’est juste qu’elles auront plus de mal à se démarquer ou à se faire remarquer.
 
Question :
En tant que responsable de la partie technique de la compétition et président du jury, ces rencontres présentent-elles d'après vous un intérêt spécifique que d'autres canaux et plateformes de communication n’ont pas ?
 
C.V. :
Reportage vidéo (voir ci-dessous) en
cours sur le stand de l'une des start-ups.
Oui, je crois que pour une start-up le fait de participer à un concours sur un salon professionnel offre vraiment des occasions très intéressantes. Les concours attirent des investisseurs, on le sait, mais il y a aussi les rencontres imprévues avec les gens du métier qui parfois permettent à une start-up d’avancer. Conseils techniques, suggestions, opinions, contacts avec des fournisseurs ou producteurs, ou même avec des compétiteurs, c’est plutôt enrichissant comme expérience !

J'encourage les start-ups à faire un pas vers nous, et l'elektor start-up challenge fera le reste ! Et à celles qui hésitent, je suggère de nous envoyer un petit mot et de poser des questions auxquelles je répondrai.