Les véhicules électriques, on en a beaucoup parlé bien avant qu'ils arrivent, et maintenant qu'il y en a, avec leur autonomie encore inconfortable et une production en masse impossible avec les techniques actuelles, on se pose des questions. On nous aurait menti ?

 

Les batteries des véhicules électriques actuels sont de type lithium-ion. Or le lithium est relativement rare et l'on ne pourra pas en extraire suffisamment à un coût raisonnable (les grands gisements sont en Amérique du Sud) ne serait-ce que pour renouveler le parc automobile actuel. Ajoutez à cela la demande des pays dits émergents, aux croissances folles, et il sera patent qu'il va nous falloir trouver autre chose que du lithium pour rouler à l'électron.

 

Face à ce constat, les chercheurs s'activent pour mettre au point des batteries sodium-ion. Du sodium, il y en a une quantité quasi-illimitée dans les océans : il forme, associé au chlore, le chlorure de sodium, du sel quoi. Le problème rencontré jusqu'à présent se trouvait du côté des électrodes : à ce jour, aucune solution à un coût raisonnable ne permettait d'égaler les batteries lithium-ion.

 

C'est ici qu'entre en jeu la trouvaille des chercheurs de l'université des sciences de Tokyo. Ils ont montré que le saccharose pyrolysé, du sucre ordinaire chauffé en l'absence d'oxygène, donnait une forme de carbone dur pouvant avantageusement être utilisé comme anode dans les batteries sodium-ion. Bingo ! La cerise sur le gâteau, c'est que les batteries fabriquées avec cette technique fournissent, à taille égale, 20 % d'énergie en plus que leurs homologues lithium-ion.

 

Et vous, qu'en pensez-vous (redaction@elektor.fr) ? Le futur sera-t-il électrique ? Roulerez-vous tous bientôt au caramel salé ?