Après un suspense qui n’en était pas un puisqu’il était le seul candidat, le FAI français Free vient de se voir accorder la quatrième licence de téléphonie mobile en France, au grand dam de ses concurrents Orange, SFR et Bouygues qui auraient bien préféré continuer à faire leur petite cuisine entre amis.

Free en effet a toujours été le poil à gratter des télécommunications et personne n’oubliera que c’est lui qui, bien avant l’ADSL, avait osé proposer un forfait Internet 50 h, puis illimité, alors que les autres opérateurs ne lâchaient pour le même prix que quelques maigres heures par mois.

Si Free fait de même dans le domaine de la téléphonie mobile, ses clients bénéficieront les premiers d'une baisse des prix que ses concurrents seront bien obligés de suivre.

Mais la partie est loin d’être gagnée, car même si Free aura le droit d’utiliser le réseau existant pour les communications vocales, ce qui rendra son réseau immédiatement opérationnel, les services 3G ne seront accessibles qu’au travers de ses antennes propriétaires. Gare à la levée de boucliers suscitée désormais par toute nouvelle installation d’antenne de téléphonie mobile ! Or on estime à 13 000 le nombre total d’antennes nécessaires à une couverture optimale en 3G du territoire national.

Quoi qu’il en soit, Free prévoit de démarrer son réseau en 2012 avec, ce sont ses propres termes, des offres innovantes et une possible division par deux du prix des forfaits actuels.

L’installation du réseau devrait coûter à Free près d’un milliard d’euros, à quoi il faut ajouter 240 millions d’euros pour le seul achat de la licence. Cependant, Free estime qu’en seulement cinq ans l’équilibre financier de cette nouvelle activité devrait être atteint.

En matière d’offres Internet, Free ne s’est encore jamais trompé ; l’avenir nous dira s’il en sera de même en matière de téléphonie mobile.