Des chercheurs de l’université de Caroline du Nord ont trouvé une solution à un problème de déchets qui embarrasse l’industrie nucléaire depuis des décennies : l’extraction de l’américium du combustible usé. Les universitaires ont pour cela adapté un procédé de décomposition de l’eau en oxygène et hydrogène par énergie solaire. Leur technique est par ailleurs deux fois moins énergivore.   Le principe consiste à déshabiller l’américium de trois électrons. Une fois débarrassé de cette triplette, l’américium se comporte en effet comme l’uranium et le plutonium, ce qui permet d’utiliser pour son extraction les mêmes méthodes chimiques. Comme le plutonium, l’américium, dont la demi-vie est de 400 ans, fait partie des produits radioactifs générés par une fission « ratée », autrement dit provient de noyaux d’uranium qui n’ont pas été scindés en deux parties par des neutrons. Sa concentration est au moins de 100 ppm dans les barres de combustible usé. Jusqu’à...