Nous avons le sentiment qu'en Chine, il y a plus de deux-roues électriques que d'habitants. Les murs externes des usines sont constellés de prises pour que le personnel puisse avoir des batteries bien remplies pour rentrer chez lui. À Pékin, il n'est plus possible de trouver de l'essence deux-temps. Il est temps que l'Empire du Milieu ne soit plus le seul à rouler sans odeur : l'Europe doit aussi faire en sorte que l'état de son milieu n'empire plus.
 
Déjà les vacances sont finies ; les ballades à deux au soleil couchant dans un ciel limpide ne sont plus d'actualité, et nos contemporains se demandent s'ils ne feraient pas mieux d'adjoindre un e-scooter à leur vélo électrique (si tant est qu'ils en aient déjà un). Cette question ne concerne pas seulement les seniors, mais justement les plus jeunes des usagers de la route (et donc leurs parents qui les financent), en particulier les étudiants, car l'hiver sera bientôt là et beaucoup d'entre eux se demandent comment se rendre à la fac (et explorer les environs) pour pas trop cher tout en restant élégant et écologiquement correct.

Deux-roues électrique 

Naturellement dans cette catégorie, Vespa est la référence universelle, pourtant depuis maintenant plus d'un an le Vespa elletrica n'a pas dépassé le stade de l'annonce (nous nous en étions fait l'écho) et s'il arrive, il sera certainement très cher. Il y a d'autres projets avec l'ultrafixe AppScooter de Boltmobility venu des Pays-Bas, mais là encore, ce n'est qu'une annonce. Les prix débutent à 3 k€ et grimpent à des valeurs astronomiques. Depuis 2012 déjà, l'E-Roller Kumpan de style rétro est commercialisé, il est produit par la société allemande e-bility. Un bémol : là encore il faut payer pour la qualité et à partir de 3,9 k€ vous pouvez vous lancer en ville à 45 km/h, mais à ce prix, le budget loisirs explose. Pourtant, le Scooter unu de Berlin est bien meilleur marché, malgré son « moteur Bosch », comme le martèle son constructeur.

 
Le scooter unu en action. Illustration : unu

La startup n'a qu'un modèle à proposer, mais en trois motorisations de différentes puissances. Le modèle Basic de 1 kW vaut 1,8 k€. Pour 500 € de plus, il y a le modèle Standard de 2 kW, et pour la version la plus puissante de 3 kW, il faut débourser 2,8 k€. C'est tout. Aucun supplément à payer, hormis le casque et l'assurance qui vont avec. Les seuls choix à faire sont la couleur du scooter et de la selle (respectivement sept et trois coloris disponibles).
La vitesse atteinte est la même pour les trois modèles car elle est limitée électroniquement. Celui qui veut vraiment débourser plus pourra acquérir une seconde batterie au lithium de 1,5 kWh moyennant 700 € et atteindre une autonomie de 100 km au lieu de 50. Il est possible d'essayer l'engin dans de nombreuses villes.

Évaluation 

Je ne me suis pas encore assis sur un scooter unu, mais compte-tenu des caractéristiques techniques, je peux faire les déductions suivantes : les différences de prix entre les trois motorisations sont artificielles si on les rapporte aux différences de coût de tels moteurs. Cela explique peut-être le prix avantageux de la batterie de rechange. Les roues de 10 pouces sont un peu petites, même si elles suffisent en usage urbain. Si on compare le scooter unu avec les modèles importés de Chine proposés sur eBay, et qui sont nettement plus lourds dans cette gamme de prix et livrés avec des batteries gel/Pb non optimales pour cet usage, on voit que l'unu est plus que concurrentiel. Le site unu s'étoffe peu à peu, mais il brille surtout par l'immobilité et dessert l'image de la marque qui prône la... mobilité ! Je suis très étonné qu'un produit estampillé Allemagne soit disponible à ce prix là.
Si je voulais acheter un deux-roues électrique roulant à 45 km/h, unu pourrait bien remporter la mise (et même un peu plus avec le modèle 2 kW) car derrière ce produit, une équipe d'hommes et de femmes en chair et en os et Bosch assure le service.