​À la portée du débutant

L'assemblage est facile, puisque tous les composants délicats sont déjà sur le circuit imprimé fourni. Il ne reste à souder que les 4 boutons, les 2 LED, le HP et le potentiomètre, en suivant les explications du guide. Même en prenant son temps pour bien lire les instructions et obtenir un soudage soigné, c'est fait en quelques dizaines de minutes.
 
Pas besoin d'outils spéciaux : pince coupante, pince brucelles, fer à souder, petit tournevis cruciforme et quelques gouttes de colle, c'est tout. Ah oui, il faut aussi trois piles AA (1,5 V) pour alimenter le circuit de ce petit instrument (de musique) électronique numérique. Et ça marche ! Si d'aventure le haut-parleur restait muet, la notice donne de précieuses indications sur les causes éventuelles. 

Une fois sous tension, le mini-synthé fait ce qui est annoncé : les notes de la gamme majeure sur 2 octaves. Pour passer d'une octave à l'autre, il faut appuyer sur le bouton Octave et le laisser appuyé. Idem avec l'autre bouton, marqué # et b, pour obtenir dièses et bémols. Tout cela fonctionne comme le dit la notice, mais de là à faire de la musique, il y a un pas que je n'ai pas réussi à franchir. Pourtant, d'ordinaire je suis plutôt bon public, tout ce qui fait du bruit et qu'on peut bidouiller me fascine. Ici, pas moyen de jouer une mélodie autrement que dans la gamme majeure et encore, à condition de rester dans les limites de l'octave.

 

Et la musique ?

C'est avec les effets dits de trémolo et d'enveloppe que ça pourrait... ou aurait pu devenir intéressant et instructif sur le plan musical. Le bidouillage des sons avec un synthétiseur ne consiste-t-il pas en grande partie à moduler leur hauteur (fréquence) et leur volume (amplitude) ? C'est ce que sont censés faire les deux boutons à droite du clavier, deux réglages incrémentiels, par pas successifs de 0 à 10. Hélas, au 11e pas, vous repassez brutalement du maximum à zéro, ce qui est illogique en musique.
C'est vraiment dommage, car si, au lieu de ces deux poussoirs malcommodes, le concepteur avait utilisé 2 ajustables ou potentiomètres, ces deux effets auraient aussi pu donner des satisfactions musicales.
Note: Signalons que, comme souvent, les mots tremolo et envelope sont utilisés à contre-sens. Ce qui est appelé tremolo est, en termes de lutherie électronique, un vibrato (= faible modulation de fréquence) et ce qui est appelé envelope est en fait un... trémolo (= modulation d'amplitude). En musique instrumentale, tremolo désigne un type d'ornementation, mais laissons ces finesses.