Caractéristiques et premières impressions

Entrées & sorties sur le côté.

L'appareil testé est le TO1102, qui fait partie de la série TO1000 qui compte 4 modèles :

La fréquence d'échantillonnage max est de 1 GSa/s si un seul canal est utilisé, ou de 500 MSa/s pour deux canaux en service (1 GSa/s = 1 milliard d'échantillons par seconde). Pour une bande passante annoncée de 100 MHz, c'est plutôt correct, mais un peu juste pour la version à quatre canaux où la féquence d'échantillonnage descend alors à 250 MSa/s par canal. Sur l'appareil testé, la bande passante à –3 dB se situait un peu au-dessus de 110 MHz, mais curieusement l'atténuation commençait (très lentement) à partir de 20 MHz. Un point auquel il faudra faire attention : la fréquence du signal (affichée en clair) n'est correcte que si le calibre vertical permet de voir le signal sur au moins un tiers de la hauteur d'écran.
 

Une belle précision de la mesure.

Hormis ce détail, j'ai été agréablement surpris en constatant que la fréquence de 99,9563 MHz affichée sur mon vieux générateur HF était affichée sur l'oscilloscope avec la valeur de… 99,9563 MHz, ce qui montre une bonne précision de mesure.

Une sortie HDMI (pas très fréquent sur un oscilloscope) permet de dupliquer l'image vers un écran externe ou autre vidéoprojecteur. C'est pratique pour des sessions de formation !
 

Micsig-Review-31-measure
31 types de mesures automatiques.

31 types de mesures automatiques sont proposées, parmi lesquelles on compte période (Period), rapport cyclique (Duty), durée d'impulsion (Width), temps de montée et de descente (Rise Time et Fall Time), phase, etc. On retrouve les classiques modes de déclenchement DC, AC, avec ou sans filtrage HF ou BF (pour assurer un déclenchement correct même avec des signaux perturbés par un résidu HF ou une ronflette).

La profondeur de la mémoire, qui correspond au nombre d'échantillons stockés et relus, est de 28 Mpts (ou 2x 14 Mpts en mode 2 canaux). Cette valeur est suffisante pour disposer d'une bonne précision même sur des captures mono-coup (SingleSeq) de longue durée.

Les reflets peuvent gêner. Vu de
face, on apprécie le contraste.

La résolution verticale (résolution du convertisseur analogique-numérique) est de 8 bits, valeur standard pour des appareils de cette catégorie, et suffisante pour bon nombre d'applications (les pros qui ont besoin d'une résolution de 12 ou 14 bits orienteront leur choix vers une autre catégorie de matériel).

Curieusement, le manuel indique une sensibilité maximale de 1 mV/div, mais celle de l'appareil testé montait à 500 uV/div. On ne s'en plaindra pas !
L'appareil est livré avec deux sondes MP130 (bande passante : 300 MHz), et bénéficie d'un affichage avec 256 niveaux d'intensité lumineuse (meilleur rendu des formes complexes et mouvantes telles que les signaux modulés ou dont l'amplitude ou la phase sont instables).

Le niveau de bruit à l'entrée (sonde non raccordée) est inférieur à 1 mV, c'est très correct.

"Touche mon écran !" ou "Le pouvoir du tactile"

C'est intuitif, mais il faut apprendre...

Que serait un oscillo-tablette sans écran tactile ? Ici on peut régler plusieurs paramètres d'un simple glissement de doigt(s). Pouvoir déplacer directement à l'écran les seuils de déclenchement (triggers) et les traces (sur les deux axes amplitude et temps) est extraordinairement pratique. Pour placer ou déplacer les curseurs horizontaux ou verticaux, il faut deux doigts, pour le zoom trois. C’est dans le manuel de l’utilisateur (qu'habituellement je ne lis pas) que j’ai trouvé ces astucieuses fonctions.

Si vous n'aimez pas toucher l'écran, de peur d'y laisser des traces ou tout simplement parce qu'il n'est pas à portée de main, vous pouvez toujours raccorder une souris… avec ou sans fil !