Les chargeurs à induction sont monnaie courante sur les brosses à dents électriques, mais peinent à s’imposer sur les téléphones mobiles malgré la définition d’une norme, baptisée Qi, en 2008. Il y a du changement dans l'air ; certains restaurants d’aéroports, à Paris, Lyon ou Nice, proposent des tables avec recharge par induction des portables de leurs clients. Comme les appareils compatibles avec la norme Qi sont rares, ces restaurants mettent à la disposition de leurs clients un petit adaptateur à enficher dans le port micro USB du téléphone, qui prend en charge, c’est le cas de le dire, l’interface à induction.

En bonne tradition anglomane du marketing, cette opération de séduction s'appelle PowerKiss. Un baiser qui peut coûter cher si vous allez au restaurant rien que pour recharger votre téléphone. Il existe aussi, dans certaines boutiques spécialisées en accessoires de téléphonie, des coussins à induction sur lesquels on dépose son appareil, préalablement équipé d’une coque à induction pour pallier l’absence d'un tel système sur les téléphones courants.

La norme Qi a beau être établie depuis des années, l’avenir de l’induction ne rosit pas, car Intel et Witricity ont décidé de faire bande à part avec leur propre système, baptisé WREL, aussi sur le principe de l’induction, mais résonnante cette fois-ci, alors que Qi est apériodique ou non accordée, si vous préférez.

Ce n'est pas une guerre des standards qui incitera les fabricants à passer à l’induction.