Pendant que les fabricants de disques durs se bagarrent pour la meilleure position sur le marché, le SSD ou Solid State Drive gagne du terrain. Curieusement, on continue de lire qu'il s'agit là de disques durs, alors qu'on y trouve aucun disque ni dur ni mou. Les SSD sont tout simplement des modules de mémoire flash, c'est-à-dire une mémoire vive non volatile et infiniment réinscriptible. Il ne fait aucun doute que ces modules progressent si on en juge par exemple par le méga SSD de 1 To, bien nommé Colossus, présenté par la société taiwanaise OCZ Technologies au salon des techniques d’information Computex à Taipei (Taiwan).

 

Colosse de 400 g seulement, le module de mémoire flash tient dans un emplacement pour lecteur de disquette de 3,5 pouces, trop grand pour un ordinateur portable, mais parfait pour un PC de bureau. Le module doté d'une interface SATA2, atteint des vitesses de lecture de 250 Mo/s et des vitesses d’écriture de 220 Mo/s. Son prix tutoye les 2 500 $ mais baissera quand d’autres fabricants arriveront à en faire autant, voire mieux. Les fabricants Pure Silicon et ASUS ont déjà annoncé des SSD de tailles similaires. Il existe d'ores et déjà un modèle de « seulement » 500 Go.

 

Est-ce le début de la fin des disques durs classiques, ceux qui tournent, sont durs, et font du bruit ? Probablement, mais au prix actuel des disques durs de 1 To, ce n'est pas pour tout de suite.

 

Source : GizMag

 

V O S    R É A C T I O N S

Reçu de Pascal P. le 28 août à 10h02
Je lis : Les SSD sont tout simplement des modules de mémoire flash, c'est-à-dire une mémoire vive non volatile et infiniment réinscriptible.

L'avant dernier mot me semble infiniment trop optimiste, [...] ces nombres d'écritures ne sont pas infinis du tout et dépendent fortement de l'architecture interne des flash utilisées :

  • Les flash SLC (Single Layer Cell, 1 bit par cellule), moins denses donc plus chères mais plus rapides ont une durée de vie de 100000 écritures.
  • Les flash MLC (Multi Layer Cell), moins rapides, moins chères mais plus denses ont une durée de vie de "seulement" 10 000 écritures.

Si les premières seules était utilisées jadis, de plus en plus de MLC sont utilisés pour écraser les coûts de ces disques.
Pour un disque utilisé comme stockage relativement "statique", avec peu d'écritures, ces deux durées sont effectivement très très grandes.

Par contre l'utilisation comme un disque de swap très rapide, ou comme disque de serveur de base de données internet, va amener rapidement des cellules en fin de vie. Par exemple, 1 écriture par heure (très optimiste pour un disque de swap !!) provoquerait l'atteinte des 10000 cycles en un peu plus d'un an.

D'accord, les contrôleurs de ces disques seraient capables d'étaler les écritures sur toutes les cellules pour éviter de faire travailler certaines bien plus que d'autres (zones de "fat" par exemple), mais jusqu'où en réalité ? L'indirection nécessaire me semble lourde à gérer et assez consommatrice de ressources... Si toutefois ce concept est réellement bien appliqué, prendre un disque nettement plus gros que l'usage réel permettrait d'augmenter sa durée de vie... en contrepartie de son prix.