Le déploiement en France de l’ADSL par fibre optique est encore limité aux grandes agglomérations, principalement en raison du coût élevé du câblage en fibre comparativement au bon vieux cuivre. La tristement célèbre fracture numérique a donc peu de chances d'être réduite prochainement, sauf si la solution proposée par l’américain Ikanos venait à être retenue.

Elle permet en effet des débits jusqu'à 100 Mbits/s sur des paires de cuivre ordinaires, jusqu'à environ 500 m ; sur des distances plus courtes, ce débit peut même atteindre 180 Mbits/s. Le procédé donnerait un sérieux coup de fouet aux liaisons ADSL actuelles qui, sur une ligne de 500 m, plafonnent à une vingtaine de Mbits/s dans le meilleur des cas.

Les lois de la physique restent incontournables : Ikanos a donc dû innover pour parvenir à un tel débit. Son système baptisé NodeScale Vectoring consiste à analyser en temps réel la diaphonie et les perturbations électromagnétiques auxquelles est soumise la ligne, et à créer, toujours en temps réel, des signaux de compensation afin d'annuler les perturbations.

Ce procédé bien connu est gros consommateur de ressources. Avec les circuits mis au point et commercialisés par Ikanos, ce n’est le plus le cas désormais. Cerise sur le gâteau, les circuits d’Ikanos peuvent être ajoutés à un DSLAM (l’interface ADSL installée au central téléphonique) existant afin de le moderniser et augmenter son débit.

Mieux (ou pire !) même ; il est possible de réaliser cette adjonction ligne par ligne afin de proposer ce service très haut débit comme une option (payante) à laquelle l’abonné est libre de souscrire ou non.

Dernière précision, le système Ikanos complet revient, à débit identique, environ 10 fois moins cher qu’une installation à fibre optique.