Au lieu d’une ou deux hélices, cet hélicoptère d’un genre nouveau en a 18, à pas fixe et mues par des moteurs électriques. Il est étonnamment silencieux, ne vibre pas et son assiette frappe par sa stabilité. Il s’appelle e-volo et ses concepteurs sont allemands. Il vole, mais sans pilote pour l’instant. Question de licence. En Allemagne, on ne badine pas avec la réglementation. 

Son premier vol téléguidé, filmé dans une mise en scène grandiloquente, n’arrache cependant de cris d’enthousiasme qu’à ses créateurs. Ceux-ci visent d’ailleurs pour leur aéronef l’obtention d’une classe d’homologation spécifique. Selon eux, la demande serait d’ores et déjà assez forte pour envisager une production en série.

Comme pour un hélicoptère normal, décollage et atterrissage sont verticaux sur e-volo. Le pilotage en revanche semble beaucoup plus facile : un simple manche suffit pour commander la direction du vol. Les autres tâches de pilotage (stabilisation, vitesse, orientation par variation de la vitesse relative des hélices) sont gérées par une vingtaine de microcontrôleurs couplés à une batterie de capteurs. Contrairement à celle d’un hélicoptère conventionnel, l’assiette de l’e-volo reste horizontale en toutes circonstances.

Les vitesses théoriquement possibles seraient de l’ordre de la centaine de km/h. L’autonomie actuelle ne dépasse pas 20 mn.

Dans leur présentation, lourdement démonstrative, les ingénieurs insistent sur la sécurité de l’engin, obtenue notamment par redondance des organes vitaux, de sorte qu’en cas de panne des pièces de secours puissent prendre le relais. En dernier ressort, un parachute central assurerait un retour au sol de fortune.

Le projet e-volo bénéficie d’un large soutien, non seulement du côté des autorités publiques allemandes, mais aussi de nombreuses personnes privées, à tel point qu’une collecte de fonds sur l’internet a permis de rassembler un demi-million d’euros en moins de trois heures, puis de dépasser le million d’euros en trois jours…