La capsule SpaceX Dragon, qui a récemment accosté la Station Spatiale Internationale, y a apporté une nouveauté : la première imprimante 3D conçue pour fonctionner en apesanteur et tester la faisabilité de l'impression 3D à bord de la station. À terme, l’ambition pour la NASA est l’impression de composants pour la station à la demande.

En apesanteur et dans un environnement confiné, l'impression 3D présente des défis particuliers. L’impression 3D émet des gaz toxiques. Sur Terre, pour les dissiper, on ventile en ouvrant portes et fenêtres. Dans l’espace, il a fallu construire une unité de contrôle de l'environnement qui filtre les gaz nocifs et les nanoparticules produits par l'impression. La fabrication de l'imprimante 3D a aussi nécessité la conception de nouveaux mécanismes à la place des pièces classiques qui requièrent la gravité pour fonctionner.

Le but à atteindre est l’impression 3D dans l’espace de métaux utilisés pour des applications aérospatiales. C’est réalisable sur Terre, mais on ignore pour l’instant si les exigences de sécurité et de puissance de techniques comme la fusion sélective par laser leur permettraient d’être d’adaptées sur la station.
La fabrication d’objets grâce à l’impression 3D en apesanteur ne manque pas d’intérêt. En effet, pour la première fois, l’Homme va construire dans l’espace, pour l’espace, des structures inédites sur Terre et inadaptées aux conditions terrestres.