La musique bénéficie à son tour des progrès de l’impression 3D, comme en témoigne ce violon électrique imprimé en 3D, premier de son espèce. Baptisé 3DVarius en hommage au célèbre luthier Stradivarius, il est le résultat de 3 ans de recherches menées par Laurent Bernadac, violoniste professionnel et ingénieur à l’Insa.
 
En combinant sa passion musicale et son savoir-faire technique, le Toulousain a créé une alternative aux violons électriques existants, trop lourds à son goût, et aux instruments 3D existants, au timbre insatisfaisant. Après des essais infructueux avec l’aluminium et le plexiglas, l’impression 3D en résine transparente s’est imposée comme la solution. Le premier 3DVarius, qui a coûté 10 000 €, a été imprimé en mars dernier à Colomiers (Haute-Garonne).
 
Le violon en résine pèse 450 grammes, soit le poids d’un modèle classique, mais il est plus solide. Il est constitué d’une pièce unique produite en 3D, de cordes de violon classique, de mécaniques de guitare et d’un chevalet en bois. Le montage ne nécessite qu’une demi-journée. Selon Bernadac, médaillé du conservatoire de Toulouse, la prise en main est « incomparable » et le poids « idéal ». Le timbre du 3DVarius est réputé de qualité. Laurent Bernadac n’avait pas prévu de le vendre, mais depuis la mise en ligne d’une vidéo de présentation de son violon, il a reçu une centaine de précommandes. Le 3DVarius, dont chaque modèle sera unique grâce à une décoration personnalisée, devrait être commercialisé en 2016.