Le temps où le miracle de l’impression en 3D était de permettre le remplacement de pièces de jouets cassées s'éloigne rapidement. Cette technologie est déjà utilisée aujourd’hui dans le domaine médical, notamment en dentisterie pour fabriquer des bridges et des couronnes. L’année dernière aux États-Unis, une imprimante 3D a été utilisée pour fabriquer une structure en polymère avec laquelle des chirurgiens ont remplacé 75 % du crâne d’un patient.

Les Américains d’Organovo ont franchi l’étape suivante et utilisent les imprimantes 3D pour créer un tissu vivant qui pourrait bientôt remplir les mêmes fonctions qu’un foie humain : l'élimination des toxines du corps. En outre, l’industrie pharmaceutique et les entreprises cosmétiques projettent déjà d’utiliser du tissu humain imprimé en 3D pour tester de nouveaux produits. À terme, l’impression en 3D pourrait permettre de réduire la pénurie d’organes, ainsi que les rejets de greffes, puisque les patients recevraient des organes construits à partir de leurs propres cellules. 

Organovo a pour but, dans un premier temps, d’utiliser les cellules du patient pour imprimer des bandes de tissu organique destinées à raccommoder des organes défaillants. D’ici dix ans, la firme californienne espère être en mesure de créer intégralement de nouveaux organes. Les cellules humaines au stade embryonnaire ont des propriétés proches de celle d'un liquide. C'est ceci qui permet leur utilisation dans une imprimante 3D. 

Que de chemin parcouru depuis la première imprimante en 3D conçue par Chuck Hull en 1984…