Depuis quelques années les afficheurs à cristaux liquides intégrés aux cartes à puce montrent le bout de leurs segments lors de démonstrations publiques, comme ce fut le cas récemment au dernier salon « cartes et identification » à Paris, puis disparaissent. Cette année, tous les grands noms de la carte à puce présents sur ce salon, de Gemalto à Oberthur, ont présenté au moins un modèle de carte doté d'un afficheur, et certaines même d'un clavier à effleurement.

Techniquement cela ne présente pas de difficulté majeure, toutes les cartes à puces intelligentes, dites smartcards par opposition aux simples cartes à puce à mémoire, dites memory cards, sont dotées d'un microcontrôleur. Aujourd’hui les coûts de production d'une carte à puce classique sont à peu près négligeable, mais y incorporer un afficheur et un clavier relève du tour de force mécanique (contraintes d’encombrement, épaisseur...) et commercial.

On sait que les banques se montrent très intéressées : l’ajout d’un afficheur et d’un clavier permettrait de doter les cartes tout à la fois de fonctions de sécurité, telle que la saisie d’un mot de passe sur la carte elle-même, mais aussi de fonctions de confort telle que la consultation des dernières transactions réalisées, par exemple.

Quand leurs cartes auront un clavier et un afficheur, les banques saisiront-elles l'occasion pour augmenter encore leurs frais ?