Pour les alimentations de labo comme pour la plupart des appareils dont l’électronicien ne saurait se passer, les bancs d’essai sur YouTube sont un passage obligé. Et même un cap parfois difficile à franchir, rarement sans essuyer qui un grain qui une tornade de critiques assassines. Le spectacle de démolition est si prisé des internautes que certains testeurs s’en sont fait un style.
Sachons raison garder et méfions-nous de jugements hâtifs et péremptoires. La bonne critique n'est pas aisée, l’art est toujours difficile.

Qui bene amat bene castigat

La semaine dernière, mon collègue Clemens Valens présentait ici un banc d'essai de l’alimentation de labo Peaktech 6225. Son bilan était globalement positif. Globalement, parce qu’on ne saurait attendre d‘une alimentation de table tout à la fois peu encombrante, silencieuse et précise, débitant vaillamment jusqu’à 5 A sous une tension réglable aisément de 0 à 30 V (et bien sûr une limitation de courant) et dont le prix reste sensiblement inférieur à 100 €, qu’elle soit parfaite ! Il faut bien évidemment comparer ses performances à celles d’un appareil qui coûterait le double, ou qui serait deux ou trois fois plus encombrant et dont le ventilateur soufflerait en permanence. Seulement, au bout du compte il faut revenir les pieds sur terre, bien considérer ce qu’on veut en faire soi-même, ce pour quoi on l’utilisera réellement et enfin le prix qu’on veut y mettre.

Pousser le bouchon de la critique pour mieux pondérer le jugement

J’ai trouvé sur l'alimentation Peaktech 6225 deux vidéos qui examinent cet appareil de près et arrivent grosso modo aux mêmes conclusions. La plus intéressante des deux est évidemment celle qui pousse le bouchon le plus loin, met franchement en évidence les points forts et ne se contente pas de commentaires évasifs sur les points faibles. Et finalement pondère son jugement, pour éviter la caricature.
 

Tout le monde n’appréciera pas le fait que la langue des ces vidéos soit l’allemand. Hélas je n’ai rien trouvé d’équivalent en anglais. Heureusement, beaucoup d'images et de manipulations parlent d'elles-mêmes. Pour suivre dans les passages où le commentaire parlé est indispensable, on peut s'aider avec les sous-titres et le service de traduction automatique.
 

Ce n'est pas parce qu' on regarde de près les limites et les limitations d'un appareil qu'on n'est pas capable d'en apprécier globalement les mérites et l'équilibre entre le prix et les prestations.