Des chercheurs de l'Institut fédéral allemand de recherche techno-physique ont réussi à transporter par une fibre optique dépourvue de répéteur, ssur 480 km, l’information de fréquence nécessaire à la synchronisation d'horloges optiques. Le franchissement des distances encore plus grandes ne tardera pas. Cet exploit permettra de synchroniser les horloges de plusieurs instituts de mesure européens avec une précision sensiblement supérieure à celle qu'offrent actuellement des liaisons par satellite.

 

Normalement, pour transmettre de l’information sur une fibre optique, les données à envoyer modulent la lumière. Au-delà d'une certaine distance, des répéteurs sont insérés pour compenser les pertes dans les fibres. Pour la synchronisation des horloges optiques, c’est la fréquence de la lumière elle-même (environ 195 x 1012 Hz) qui est l’information, ce qui exclut le recours à des répéteurs classiques, inadaptés à ce genre d’applications.

 

Pour compenser les pertes dans les fibres optiques, les chercheurs utilisent une technique particulière, dite diffusion Brillouin stimulée, généralement utilisée pour l'analyse non destructive des propriétés d'un milieu : il s'agit d'une forme particulière de diffusion de la lumière dans un milieu par des ondes acoustiques à contresens. Sans entrer dans les détails, retenons qu'on obtient de cette manière un effet d'avalanche comparable à celui que nous connaissons en électronique et qui a pour effet d’amplifier le signal à transmettre.