En très peu de temps les écrans à base d’OLED ou LED organiques ont fait d’énormes progrès dont Elektor Hebdo vous a rendu compte régulièrement. Ainsi, après être devenus une réalité industrielle et non plus seulement une curiosité de laboratoire, ils sont devenus très fins, puis souples, mais ce qui leur arrive aujourd’hui relevait encore hier de la science fiction.

Takao Someya, un chercheur de l’université de Tokyo, vient en effet de présenter le premier écran de ce type qui est non seulement souple mais également élastique.

Pour cela, il a mis au point une structure à base de nanotubes de carbone conducteurs qui présente des propriétés physiques, en termes de possibilités d’élongation, proches de celles du caoutchouc.

Sur ces conducteurs, il a pu implanter des OLED associées aux transistors nécessaires à leur commande, réalisant ainsi un écran souple et élastique qui peut être plaqué sur quasiment n’importe quelle surface, même de forme irrégulière, tout en maintenant l’affichage de l’image avec une déformation minime.
A ce point de notre histoire, on attend l'inévitable couplet sur les coûts de production rédhibitoires. Eh bien non, la fabrication de cet écran reste relativement économique car elle peut être assurée selon un principe similaire à celui utilisé pour les imprimantes à jet d’encre.

En outre, l’utilisation de ce substrat à base de nanotubes n’est pas limitée aux seuls affichages mais permet aussi de réaliser des capteurs de pression, tout aussi souples bien sûr, et qui sont de ce fait promis à un bel avenir dans le domaine de la robotique ou bien encore des prothèses médicales.

Les chercheurs travaillent désormais à une amélioration de la résolution offerte par ce type d’affichage mais prévoient dès à présent une possible commercialisation dans les cinq années à venir.