Oui, ça gaze, pour 1,65 million de dollars, qui est le prix dont est doté le Green Flight Challenge (GFC) ou défi aéronautique vert en français, sans doute la récompense la plus élevée dont fut oncques doté un concours aéronautique. Lancé en 2009 par la NASA et une fondation partenaire CAFE, ce concours entend promouvoir l'amélioration du rendement des avions.
 
Le concours ne se restreint pas à un mode de propulsion spécifique, mais impose deux vols sur 322 km à une vitesse moyenne de 161 km/h et une efficacité énergétique de 33,7 kWh. Soit, pour un biplace, une consommation maximale de 2,36 l/100 km et de 1,18 l/100 km pour un monoplace !
Dans ce conditions les avions électriques sont à leur avantage du fait du meilleur rendement de ce mode de propulsion. Exprimées en kWh, ces consommations maximales donnent 100 km à 21 kWh (en biplace) et 10,5 kWh (en monoplace).
 
La compétition a commencé le 25 septembre sur l'aéroport de Santa Rosa dans le comté de Sonoma, en Californie. Des 13 équipes qualifiées l'an dernier lors des éliminatoires, il restait d'abord cinq finalistes, dont pas moins de quatre européens. Il n'en reste plus aujourd'hui que trois (à l'heure où sont écrites ces lignes), et ce sont trois équipes européenes  !
- e-Genius : Université de Stuttgart, Allemagne (électrique)
- G4/Pipistrel Taurus (planeur Taurus modifié, électrique, Slovénie)
- Phoenix / Phoenix Air (planeur Phoenix à moteur  à essence Rotax, République tchèque)
 
L'équipe Feuling, seul finaliste originaire des États-Unis, a abandonné en raison de problèmes mécaniques.
 
Comme au champ de courses, la compétition a commencé dimanche par la pesée des concurrents. Lundi, c'est le niveau de nuisance sonore des avions et la puissance de leur moteur qui étaient sur la sellette. Les premiers vols d'évaluation ont eu lieu mardi, et aujourd'hui jeudi se tiennent les essais de vitesse. La remise du prix (1,65 million de dollars, disions nous !) aura lieu lundi sur le terrain de Moffett dans la Silicon Valley, près de Palo Alto/San José.

 

PS cocorico : il y avait un projet français dans la compétition, mené par Bernard Stervinou, Arthur Nirma  et Paul Lucas, mais il n'est pas arrivé jusqu'à Palo Alto. Il avait fait parler de lui au Bourget en juin dernier  http://blog.cafefoundation.org/?p=3621.