Le monde des batteries rechargeables semble assoupi sur ses acquis, certes remarquables, mais mis à mal par les exigences croissantes des utilisateurs et de leurs appareils nomades. Après la quasi disparition de l’effet mémoire avec le passage du cadmium-nickel (Cd-Ni) au nickel métal hydrure (NiMH), puis la spectaculaire augmentation de la capacité par unité de masse permise par les batteries lithium-ion, plus rien ne semblait devoir nous surprendre.

Des chercheurs de la Northwestern University de Chicago (États-Unis d'Amérique), conduits par le professeur Harold Kung, viennent de donner un sérieux coup de pied dans la fourmilière, en annonçant la faisabilité et, à terme, la possible commercialisation, de batteries dont la capacité par unité de masse serait jusqu’à dix fois celle des meilleurs modèles lithium-ion actuels. Et leur temps de charge serait jusqu’à dix fois plus court, ce qui ne gache rien.

La technologie de ces batteries miraculeuses resterait celle des modèles au lithium-ion mais, mais de notables améliorations des électrodes d’une part et de l’électrolyte d’autre part, permettraient les gains annoncés.

Si tel est bien le cas, elles révolutionneraient non seulement le vaste monde des appareils nomades actuels dont l'atonomie est critique (et le manque d'autonomie critiqué), mais ouvriraient aussi de nouveaux horizons aux véhicules électriques dont l’autonomie réduite - encore elle - reste aujourd’hui le talon d’Achille.

On n'en est toutefois qu’au stade du laboratoire de recherche et si la commercialisation est envisagable, ce ne sera pas avant deux à trois ans.