Les batteries au lithium, étudiées actuellement, ne sont pas la seule piste susceptible d’offrir, à terme, une plus forte miniaturisation grâce à la réduction de l’encombrement des batteries. Le zinc est également en première ligne des solutions de remplacement du lithium-ion. À force d’amincissement, le fonctionnement des batteries lithium-ion finit par être compromis. C’est pourquoi Christine Ho, de chez Imprint Energy, s’est intéressée à la chimie du zinc. Celui-ci est stable et inoffensif pour l’homme, aucune gaine protectrice n’est nécessaire. L’emploi d’une membrane électrolyte polymère solide permet d’obtenir des batteries rechargeables. Les cellules sont minces et souples comme du papier, il est possible de les imprimer avec une imprimante industrielle ordinaire.

Imprint Energy a même mis au point un banc d'essai pour tester la flexibilité de ses produits et des batteries commerciales annoncées comme souples. Alors que les concurrents auraient cessé de fonctionner avant le millième cycle de flexion, les batteries d'Imprint seraient restées stables.

Avec ce procédé breveté sous le nom de ZincPoly, Imprint Energy pourrait bien redistribuer les cartes sur le marché des batteries pour petits appareils électroniques portables. Un marché dépassant aujourd'hui le milliard de dollars et qui devrait grandir encore avec l'internet des objets et le développement de l'électronique embarquée sur ou à l'intérieur du corps humain. Ces petites batteries très flexibles, facilement personnalisables stimuleront la conception de nouveaux produits par des créateurs enfin affranchis des limites que leur imposent les encombrantes batteries lithium-ion.