La capacité des disques durs conventionnels, comprenez à plateaux magnétiques, n’a cessé d’augmenter pendant ces dix dernières années. Elle semble maintenant marquer le pas. On observe toujours une progression, certes, mais sans commune mesure avec ce que nous avons connu par le passé.

Une des raisons de ce ralentissement est la densité limite atteinte avec les plateaux magnétiques conventionnels. En effet, les zones magnétiques qui stockent l’information, outre le fait qu’elles ne peuvent voir leur taille réduite à l’infini, doivent également rester relativement éloignées les unes des autres afin d’éviter les interférences.

L’enregistrement « vertical » ou PMR, pour Perpendicular Magnetic Recording, a certes permis de faire des progrès en ce domaine en n’enregistrant plus seulement à la surface des plateaux mais également dans leur épaisseur, mais il montre également ses limites.

Une solution va peut-être venir de la découverte de chercheurs de l’université du Texas qui ont réussi à multiplier par cinq la densité maximum actuelle.

Pour cela, ils ont imaginé entourer chaque zone magnétique élémentaire par un « isolant », constitué de copolymères, destiné justement à diminuer très fortement les interférences entre les zones, ce qui permet de les rapprocher bien en deçà des limites connues jusqu’à présent.

Pour l’instant, le processus d’intégration des copolymères dans le disque reste au stade du laboratoire, mais l’équipe de chercheurs cherche à l’industrialiser avec Hitachi. S'ils y parviennent, nous aurons peut-être  bientôt des disques durs de 20 téraoctets.