La guerre des Teras* aura lieu. En fait, à cette heure elle fait rage déjà entre disques durs conventionnels et modules de mémoire de masse à semi-conducteurs, ou SSD, dont les prix ne cessent de diminuer. L’extrême rapidité des SSD ne laisse aux disques durs conventionnels qu'une l’augmentation de leur capacité, un domaine dans lesquels les SSD sont encore à la peine, pour ne pas dire à la traîne.

Une récente découverte à mettre au crédit de chercheurs de Singapour pourrait bien donner quelques longueurs d’avance supplémentaires aux disques durs conventionnels. Si elle était appliquée aujourd’hui, on disposerait de disques durs de plus de 20 téraoctets !

Pour atteindre cette capacité, les chercheurs ont travaillé sur « l’emballage » des bits sur le disque ou, plus exactement, sur la façon dont ils sont arrangés afin de réduire le gaspillage d’espace « entre » les bits.

Ils sont ainsi pu passer d’une densité de stockage d’information de 0,5 térabits par pouce carré, qui est la valeur courante, à 3,3 térabits par pouce carré, soit six fois mieux. La transposition de ce processus aux disques actuels de 3 à 4 téraoctets permettrait d’atteindre les 18 à 24 téraoctets.

Aucune date d’industrialisation du procédé n’est annoncée. 

* Pour mémoire, en grec le mot teras d'où est tirée la racine tera- signifie monstre.