Le métier de pilote d'évacuation sanitaire, né il y a six décennies, est aujourd'hui l'un des emplois les plus dangereux aux États-Unis avec 113 décès pour 100 000 salariés. Statistiquement, cela veut dire que seul un travail sur un bateau de pêche est plus risqué. Ces faits soulèvent la question du pilotage automatique des hélicoptères opérant en environnement périlleux. C’est d’ailleurs dans cette optique qu’est né le programme dénommé Boeing’s ULB ou Boeing’s Unmanned Little Bird : Comprenez par là, un oisillon Boeing sans pilote.

Boeing’s ULB est parrainé par le Telemedicine & Advanced Technology Research Center, Carnegie Mellon University, Boeing et Piasecki Aircraft. La particularité de cette technologie est de munir les hélicos d’émetteurs lasers qui leur permettent de reconstruire les terrains survolés, en planifier les itinéraires, éviter les obstacles puis atterrir en lieu sûr. Des tests concluants ont été effectués en laissant voler Boeing’s ULB, sans pilote à bord et à une vitesse de 40 nœuds, aux alentours du tarmac de l’aéroport d’Arizona. À la dernière minute, l’hélico a dû être remis en téléguidage manuel vu qu’il atterrissait un peu plus à droite que le lieu pointé par son programme. Rien de fâcheux sinon une légère incohérence entre les prévisions et le lieu réel d’atterrissage.

Une fois prêt, Boeing’s ULB épargnera bien des vies, tant du côté des pilotes que des personnes à évacuer. Nous comptons sur lui pour servir lors des incendies, dans des champs de bataille et d'autres endroits dangereux !