La crise de l’énergie donne décidément des idées à tous les chercheurs, et ce n’est pas l’équipe de Michael McAlpine qui dira le contraire puisque cet éminent scientifique de l’université de Princeton propose ni plus ni moins que de récupérer l’énergie dissipée par le corps humain lors de ses mouvements.

Il prétend ainsi que les faibles mouvements de la cage thoracique lorsque nous respirons seraient déjà capables de produire quelques watts tandis qu’une marche à un rythme soutenu pourrait engendrer jusqu’à 70 watts.

Pour « récupérer » cette énergie à partir de nos mouvements, l’équipe de chercheurs fait appel à des matériaux piézoélectriques puisque, comme chacun sait, ceux-ci ont, lorsqu’ils sont déformés, la propriété de délivrer une faible tension.

Jusqu’à présent, ce procédé avait été utilisé en déposant de tels matériaux sur des surfaces souples similaires à du caoutchouc mais nécessitaient d’être chauffés pour cela ce qui détruisait justement le matériau support.

 

L’équipe de Michael McAlpine a donc eu l’idée de fabriquer les matériaux piézoélectriques sous forme de minces rubans étroits sur un substrat rigide en oxyde de magnésium. Lorsque ce dernier est séparé des matériaux piézo, ceux-ci se retrouvent alors imprimés sur un polymère souple, appelé PDMS, qui peut être ensuite être intégré à des vêtements par exemple pour récupérer l’énergie des mouvements du corps humain.

Le produit reste bien sûr pour l’instant au stade du laboratoire mais constitue une nouvelle brique apportée à l’édifice des possibles sources d’énergie futures.