Palpation et mammographie permettent de détecter de nombreux cancers du sein, mais certains nodules passent inaperçus jusqu’à ce qu’ils atteignent 10, voire 20 millimètres. La prévention est sur le point de connaître une avancée non négligeable grâce à une « peau électronique » à base de nanoparticules, à même d’offrir une méthode de détection précoce desdits nodules.

Le dispositif tactile a été bâti couche après couche de polymères en utilisant le revêtement par centrifugation, en combinaison avec le dépôt de 10 nanomètres (nm) de nanoparticules d'or, souvent utilisés dans la détection et le traitement des techniques de cancer, et de 3 nm de nanoparticules de sulfure de cadmium. La structure générale du film est composée de trois couches de nanoparticules d'or et de deux couches de nanoparticules de sulfure de cadmium, séparées par neuf couches de polymères. Ce sandwich est ensuite déposé sur un substrat de verre d'oxyde d'indium-étain (ITO). L'ITO sert d'électrode inférieure, tandis qu’une feuille d'aluminium a été utilisée comme électrode supérieure.

Au cours de leurs essais, les chercheurs de l'Université du Nebraska responsables du projet ont intégré des objets simulant des nodules dans un morceau de silicone contre lequel ils ont appliqué l'appareil avec la même pression que celle d’un clinicien lors d'un examen des seins.
Les résultats se sont révélés bien meilleurs que ce qu’un médecin peut être en mesure de découvrir. Avec le dispositif, les chercheurs ont pu détecter une bosse artificielle de seulement 5 millimètres de large, sous 20 mm de silicone. On estime que si les médecins étaient en mesure de détecter les irrégularités lorsqu’elles ne mesurent qu’une dizaine de millimètres, les chances de survie de la patiente seraient améliorées de plus de 94 %.