Le soleil, le sable, le bruit des vagues, on parle bien de vacances à la plage ? Hmm, pas vraiment, car avec des éléments de paradis touristique : il y en a qui travaillent... Plutôt comme saisonniers d'ailleurs, car le marché du panneau solaire a bu la tasse quelques fois ces derniers temps. En effet, plusieurs usines européennes d'assemblage ont mis la clé sous le panneau.

Malgré cela, le laboratoire Moltech-Anjou de l'université d'Angers a montré que des molécules extrêmement simples avec de bons rendements de synthèse pourraient devenir des alternatives crédibles aux polymères utilisés pour la fabrication de cellules solaires organiques. Les chercheurs de Moltech-Anjou ont ainsi choisi de travailler sur les « triarylamines », une famille de molécules minimalistes et efficaces, qui peuvent être synthétisées en peu d'étapes. Les triarylamines sont des fils polymères transporteurs de charges positives qui supportent des températures de plus de 100 °C. Ils ont ainsi développé des molécules de faible masse moléculaire et dont le rendement de conversion électrique est d’environ 4 %. C’est l’un des rendements les plus élevés obtenus avec des molécules de structure aussi simple. Elles sont issues d'un véritable travail d'ingénierie moléculaire qui consiste à ajouter, selon les besoins, certains types de liaisons ou de groupements chimiques. L’un des objectifs est de limiter l'utilisation de réactifs ou de solvants toxiques et de catalyseurs coûteux afin que ces molécules puissent s’intégrer à des dispositifs photovoltaïques pouvant être fabriqués à grande échelle.

Rien n’est moins sûr que cette trouvaille puisse sauver le marché européen du panneau photovoltaïque. Mais, comme les Shadocks l’ont si bien dit : « Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir. Autrement dit : plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. »