Le taux de rendement des cellules solaires est généralement inférieur à 20 %. Durant l’été 2013, une création franco-allemande avait atteint 44,7 %. Grâce à la mise au point de cellules constituées d’un composant organique et d’un inorganique, ce record pourrait tomber prochainement, et rendre (encore plus) rentable le passage à l’énergie solaire. La plupart des cellules solaires sont entièrement faites de semi-conducteurs inorganiques, généralement du silicium : chaque particule de lumière (photon) y excite un électron. Avec le pentacène, un composé naturellement présent dans les feuilles vertes, la même quantité de lumière libère deux électrons. Pourtant, du fait de la faible efficacité du pentacène en termes de conservation de l’énergie, les plantes ne convertissent que 10 % de la lumière reçue en énergie pour la photosynthèse.

Une équipe de l'Université de Cambridge a combiné les deux propriétés et poussé le ratio d'efficacité énergétique jusqu'à 95 %, un chiffre inatteignable avec des semi-conducteurs inorganiques classiques. En effet, les électrons recueillis par le pentacène sont immédiatement transmis au silicium, ce qui pourrait contribuer à accélérer l’adoption de sources d’énergie renouvelable. L'Agence internationale de l'énergie entend faire de l’énergie solaire la principale source d'électricité dans le monde d'ici à 2050.