Suite à la mise en place, il y a quelques années, d’un système de charge inductif sans fil de 20 kW, les chercheurs de l’ORNL (laboratoire national d'Oak Ridge) du département de l'Énergie des États-Unis viennent de présenter une version d'une puissance de 120 kW, capable de transférer de l'énergie entre deux bobines espacées de 150 mm, avec un rendement revendiqué de 97 %. Grâce à cette technologie, il serait à terme possible de transférer suffisamment d'énergie pour recharger la batterie de propulsion d'un véhicule électrique aussi rapidement que pour remplir le réservoir d'une bonne vieille voiture à hydrocarbures.
 
Le rendement annoncé est réellement remarquable et largement comparable aux systèmes de charge rapide classiques qui nécessitent câbles et connecteurs.

Les chercheurs de l’ORNL avaient déjà conçu le tout premier chargeur inductif (20 kW) pour les véhicules utilitaires électriques. Ce nouveau système plus puissant devrait bénéficier d'un encombrement inférieur ou égal au précédent pour encourager son décollage commercial. Les chercheurs ont utilisé des méthodes d'analyse inédites pour simuler et optimiser la bobine afin de réduire les pertes d'énergie et minimiser les effets thermiques. L'électronique s'appuie sur des semi-conducteurs de puissance au carbure de silicium pour obtenir un système à la fois allégé et compact. Ce nouveau système franchit encore un cap dans la démarche du département de l'énergie des États-Unis qui s’est fixé comme objectif de développer un système capable de transférer 350 à 400 kW, pour un temps de charge ramené à moins de 15 minutes.
 

Les recherches de l'ORNL se poursuivent par ailleurs avec la mise au point d'un système capable de transférer 200 kW, et à terme 350 kW. Le laboratoire travaille aussi sur des procédés de charge dynamique utilisant des bobines incorporées sous la surface de la route. Il sera ainsi possible de transférer l'énergie directement vers les bobines de réception des véhicules qui passent au-dessus, à des vitesses de circulation normales.