Lorsque vous vous éloignez de votre téléphone aujourd’hui, vous tenez pour acquis que vous saurez si quelqu’un a essayé de vous joindre. Votre téléphone enregistre les appels manqués et les messages non lus. Mais en 1977, pour la plupart des gens, si vous n’étiez pas à la maison pour entendre la sonnerie, l’occasion était perdue à jamais. Sauf si, bien sûr, vous aviez construit l’ingénieux indicateur d’appels manqués « Telephone Tell-Tale » proposé par Elektor.

Un indicateur d’appels manqués, avant que ce soit courant

Publié dans l’édition juillet/août 1977 d’Elektor, le Telephone Tell-Tale était un système précurseur de notification d’« appel manqué ». À cette époque, les répondeurs étaient des appareils coûteux à bande magnétique et les compagnies téléphoniques n’offraient pas de service d’appel manqué pour les lignes résidentielles.

Le projet Tell-Tale a résolu ce problème avec une approche simple mais brillante : une LED s’allumait lorsque le téléphone sonnait au moins huit fois. Elle restait ensuite allumée jusqu’à ce que quelqu’un appuie manuellement sur un bouton de réinitialisation.
 
Missed-call indicator
Schéma de l’indicateur d’appels manqués.

Le circuit de l’indicateur d’appels manqués

Une capsule microphonique placée sous le téléphone détecte la sonnerie et transmet le signal à IC1 pour amplification. En l’absence de sonnerie, le condensateur C2 reste chargé. Dès qu’une sonnerie survient, le transistor T1 conduit et décharge C2. Cela provoque le passage de la sortie de N1 à l’état haut, déclenchant le monostable (MMV) formé par N2 et N3, qui reste actif pendant une durée définie par le potentiomètre P2. Lorsque le cycle du MMV s’achève, il envoie une impulsion via N6 à N5 et N7. Si une sonnerie est encore présente (sortie de N1 à l’état haut), l’impulsion passe par N5 vers l’entrée d’horloge du compteur IC4.

Elektor expliquait :

« Comme la durée du signal est normalement d’environ 1 seconde, P2 doit être réglé de manière à ce que le MMV reste actif légèrement moins d’une seconde. Cela garantit que seuls les signaux d’environ 1 seconde ou plus seront détectés et pris en compte par le circuit. Si un signal est plus court que le temps préréglé, la sortie de N1 passera à l'état bas et l’impulsion de N6 passera par N7 et N8 pour réinitialiser le compteur. Afin de réduire encore la sensibilité du circuit aux signaux parasites, la dernière sortie du compteur est utilisée pour piloter la LED, de sorte que le téléphone doit sonner au moins 8 fois sans interruption avant que la LED : le téléphone doit donc sonner au moins huit fois consécutives avant que la LED ne s’allume. Ce nombre peut naturellement être réduit en utilisant une sortie différente. »

Alimenté par  une pile de 9 V avec une consommation de seulement 5 mA, le sircuit offrait une mémoire d’appel manqué simple, économe en énergie et entièrement acoustique. Tout cela était réalisé sans aucune connexion électrique à la ligne téléphonique.

Le projet original

L’article original, « Telephone ‘Tell-Tale’ », est paru dans Elektor en juillet/août 1977. Vous pouvez lire l’article gratuitement pendant les deux semaines suivant la publication de ce billet. Si vous développez votre propre circuit, n’hésitez pas à partager vos progrès sur la plateforme Elektor Labs !
Note de la rédaction : Cet article est initialement paru dans une édition de 1977 d’Elektor. En raison de l’ancienneté du projet, certains composants peuvent ne plus être disponibles et certaines techniques de conception peuvent paraître dépassées. Toutefois, nous pensons que ce design saura vous inspirer pour démarrer vos propres projets électroniques.

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