Lorsque les rayons cosmiques frappent l'atmosphère terrestre, il se forme une pluie de particules chargées. En frappant le capteur photo d’un téléphone cellulaire, celles-ci créent un pixel lumineux sur un fond sombre. Des tests effectués à l'Université de Californie avec des isotopes radioactifs de radium, de cobalt et de césium ont montré que le capteur détectait facilement les rayons gamma, sans même que le téléphone soit pointé vers la source. Si, dans une même zone, suffisamment de téléphones repéraient la même particule, le chemin du rayonnement cosmique dans l'espace pourrait être reconstitué. Tirant profit de façon créative de la profusion de téléphones tactiles à travers le monde, des chercheurs ont créé CRAYFIS, pour Cosmic Rays Found In Smartphones. Lorsque votre téléphone est inactif, l'application surveille le capteur photo à la recherche de signes de particules de haute énergie.

Malgré le faible rendement de chaque capteur, ils estiment qu’un millier de téléphones actifs par kilomètre carré suffirait pour détecter presque tous les rayons cosmiques de haute énergie qui frappent l'atmosphère. Qui aurait cru que des téléphones inutilisés serviraient un jour à sonder les mystères de l'univers !