A la manière de l’économie souterraine, qui sévit aussi bien dans les quartiers dits beaux que dans les quartiers dits sensibles, aussi bien en Suisse qu'en Colombie, avec ses rites et ses tarifs, la cybercriminalité est aujourd’hui une activité économique parallèle, impliquant des flux financiers parfois considérables.

La société G Data, spécialisée en sécurité informatique, a ainsi mené l’enquête en pénétrant pendant plusieurs mois les réseaux du crime en ligne organisé et ce qu’elle nous révèle fait froid dans le dos.

On apprend ainsi que cette communauté est répartie dans le monde entier, qu’elle est parfaitement structurée tout en garantissant l’anonymat de ses membres. Les « vendeurs » s’y livrent une concurrence féroce afin de s’approprier les parts des marchés les plus rentables tandis que de véritables stratégies de marketing sont mises en place pour promouvoir les produits.

Ces produits justement, quels sont-ils ? La réponse est simple : tout ce qui peut rapporter de l’argent. On trouve ainsi des informations de cartes de crédit, des documents d’identité contrefaits, des informations sur des comptes PayPal mais aussi des produits plus « informatiques ». On peut ainsi y acheter des attaques de sites par déni de service ou bien encore l'envoi ciblé de pourriel.

Non content d’avoir glané ces informations, G Data a aussi relevé les tarifs habituellement pratiqués. L’envoi d’un million de pourriels coûte ainsi de 435 à 1155 $ tandis qu’une information relative à une carte de crédit se monnaye entre 3 et 435 $ selon ce qu’elle contient précisément. L’accès à un compte PayPal vaut de 1,5 à 36 $…

La communication entre clients et fournisseurs est discrète et a lieu via les messageries instantanées telles que MSN, Yahoo Messenger ou autres ICQ.

Si ce sujet vous intéresse, n’hésitez pas à consulter le livre blanc (ou noir c’est selon) rédigé par G Data à ce propos.