Des chercheurs des universités de Vienne (Autriche) et de Wurzbourg (Allemagne) ont découvert que la polarisation de la lumière dans de minces couches de matériau semi-conducteur peut être influencée suffisamment par un champ magnétique pour que cela ouvre la voie au développement d’un transistor « à lumière ». Employé un jour dans des ordinateurs, il leur permettra de fonctionner à des fréquences de quelques térahertz (THz).

 

L’influence d’un champ magnétique sur la polarisation de lumière est connue depuis longtemps, c’est l’effet Faraday. Or, jusqu’à présent, seuls de petits changements de polarisation ont été observés, même en présence de champs magnétiques puissants. Les chercheurs viennois viennent de découvrir que les minces couches d’un matériau semi-conducteur permettent de modifier davantage la polarisation.
Un champ magnétique permet de commander la rotation de la polarisation avec précision dans les deux sens, ce qui est équivalent à un transistor optique. Selon les chercheurs, ce sont les électrons présents dans le matériau semi-conducteur qui sont à l’origine de cette amplification de l’effet Faraday. En effet, la lumière fait vibrer les électrons, la direction des vibrations des électrons est influencée par le champ magnétique, et agit à son tour sur la polarisation de la lumière.