Contrairement à la France où la majorité des entreprises, publiques ou privées, privilégient encore le diplôme au détriment des compétences réelles, ce n’est pas le cas des pays anglo-saxons, Royaume-Uni en tête.

Si l’on en croit les dernières déclarations de M. Gordon Brown, le royaume de sa gracieuse Majesté vient en effet de se doter d’une unité spéciale pour lutter contre la cybercriminalité ; unité dont les membres sont un peu particuliers comme on le verra dans un instant.

Le premier ministre britannique a en effet déclaré : « … au XIXème siècle nous avons eu à sécuriser la mer pour la défense de notre pays, au XXe siècle ce furent les cieux, au XXIe siècle c’est au tour du cyber espace … ».

Selon les analystes britanniques, les menaces viendraient principalement de Chine et de Russie mais surtout pour l’espionnage à vocation commerciale ou industrielle, tandis que les groupuscules liés à Al Qaïda pourraient utiliser Internet à des fins terroristes.
On reste perplexe devant tant de perspicacité ! Sachant que tout le monde utilise l'internet pour tout et n'importe quoi, pourquoi des groupuscules malintentionnés s'en priveraient-ils ?

 

Le Royaume Uni évalue le coût de la cybercriminalité à plus de 50 milliards de livres (environ autant de milliards d’euro), et son gouvernement a donc décidé d’y mettre bon ordre au moyen de cette nouvelle unité.

Les cybercriminels exploitent en priorité les failles des logiciels, mais aussi celles des sites, des serveurs et des centres de calcul, etc. ; ce sont donc des pirates informatiques qui seront employés par cette unité d’élite ; peu importent diplômes et formation. C'est le savoir-faire et surtout leur savoir-défaire qui compteront.

L’histoire ne dit pas comment ils ont été recrutés. Certains puristes considèrent d'ores et déjà que ce ne sont pas de bons pirates puisqu’ils se sont fait prendre…

Pensez-vous qu'il faille en faire autant en France ? Votre avis sera mis en ligne ici (de façon éventuellement anonyme) à condition toutefois que votre identité soit connue de la rédaction.

 

Vos réactions

Reçu le 3 juillet à 12h30 Oui,je crois. L'inventeur d'un logiciel est certainement très doué mais le craker qui arrive à pirater est tout aussi fort.

Joseph WOLNIAK

 

Reçu le 3 juillet à 14h47 Avis mitigé. Si encourager les hackeurs à se développer me semble plutôt appréciable, il n'en est pas de même des crackeurs. On a souvent vite fait d'amalgamer les deux.
Pour résumer (des tas de sites décrivent très bien les deux), le Hackeur désosse, analyse et intervient sur un système dans le but de le corriger, de l'améliorer, voire simplement d'en comprendre le fonctionnement. C'est souvent une personne aux analyses acérées, aux compétences pointues, capable de se forger ses propres outils. Le Hackeur n'a pas vocation de détruire ou de nuire, ce qui ne l'empêche pas d'être souvent dans l'illégalité malgré tout, même si la majorité ne s'en cache pas.
Le crackeur (sans majuscule : il ne la mérite pas !) a pour but direct de nuire, de préférence sous couverture de l'anonymat. C'est un parasite cupide, lâche et néfaste à traiter comme tel.
Si l''emploi des hackeurs peut être encouragé, il me semblerait regrettable qu'une telle annonce pousse certains à passer dans le camp des crackeurs en espérant se faire remarquer par quelque entreprise oeuvrant dans la sécurité...
Pascal. P.

Reçu le 4 juillet à 0h37 Pourquoi laisser de coté les compétences intuitives au bénéfice des diplômes ? C'est l'intelligence émotive qu'il faut mettre
à profit.
Je fais la différence entre l'intelligence et la savoir. L'école enseigne
un savoir théorique qui a la particularité d'être statique et a une
tendance à la lenteur et à la difficulté d'adaptation aux différentes
circonstances de la réalité. Tandis que l'intelligence, elle, est dynamique
et sait faire usage immédiat du savoir de la personne, même s'il s'agit
d'un savoir limité, il est rapidement et efficacement utilisé.
Malheureusement l'intelligence ne s'apprend pas à l'école. Parfois
les gens bien simples en ont plus que certains diplômés ou docteurs,
qui semblent souvent confus (qu'elle est la meilleure option à choisir,
s'il en connaît autant ?) et lents.
Donc je trouve que pour différents emplois le critère de choix ne
devrait pas toujours être la formation académique, mais la compétence
personnelle de l'individu recherché.

Fabio Augusto Bitencourt.
Abonné d'Elektor au Canada.