Voilà qu’une équipe de météorologues britanniques s’est mise en tête d’améliorer les prévisions météorologiques en enrôlant les informations fournies par les capteurs embarqués dans vos smartphones.

Tout a commencé par la diffusion d’une application gratuite, appelée OpenSignal et dont la fonction initiale est de collecter des données transmises par ses utilisateurs pour produire une cartographie des points d’accès WIFI et des réseaux 3G et 4 G. Mais cette application transmet également les informations relatives à la température des batteries des smartphones. Avec l’accord des usagers, une équipe de développeurs et de météorologues britanniques ont testé la capacité de ces informations à participer de l’amélioration des prévisions météorologiques.

Leur expérience a porté sur la ville de Londres, pour ensuite s’étendre à celles de 7 autres grandes villes : Buenos Aires, Los Angeles, Mexico, Moscou, Paris, Rome et Sao Paulo. À chaque reprise, les chercheurs ont relevé une corrélation forte entre la température relevée par ces capteurs et la température extérieure. En calibrant les températures de ces capteurs, ils ont réussi à évaluer les températures extérieures avec un écart de 1,5 °C par rapport à la valeur réelle.

Si la température de ces capteurs varie selon toute une série de variations liées à son usage et à son environnement, plus le nombre d’usagers sera grand, plus il sera possible de normaliser ces informations. En offrant ainsi, un bien plus grand nombre de stations de mesure, les mobiles pourraient servir à obtenir des données beaucoup plus précises que celles sur lesquelles s’appuient les bulletins météo classiques.

Cela semble si bien fonctionner que cette équipe vient de lancer une nouvelle application, Weather-Signal qui exploite les données (relatives à l’humidité, à la pression atmosphérique, etc...) de capteurs plus élaborés désormais présents dans les smartphones de dernière génération. Décidément, les temps changent.