La miniaturisation des circuits intégrés les rend plus fragiles. De ce fait, le rendement des procédés de fabrication n'est pas à la hausse. L’augmentation du nombre de transistors intégrés sur une toute petite surface réduit en aval la fiabilité du système final dans lequel les puces sont employées. Forts de ce constat et poussés par un souci de pallier cette dégradation, des chercheurs du consortium européen CRISP ont planché sur la question de savoir comment de futures puces pourraient se tester et se réparer elles-mêmes.

 

Une telle puce autoréparatrice sera capable de vérifier le bon fonctionnement de ses composants, ses fonctions et des interconnexions. En cas de panne, la puce essayera de trouver d’autres solutions ou chemins pour atteindre son but, avec les parties qui fonctionnent encore. D’après les chercheurs cela serait possible avec une structure modulaire multicœur et un gestionnaire de ressources qui distribuerait les différentes tâches aux cœurs. En prévoyant assez de cœurs identiques et de bonnes connexions entre les cœurs, le gestionnaire pourra affecter n’importe quelle tâche à n’importe quel cœur et ainsi allonger la vie de la puce.


Nous voilà bien loin des fameux condensateurs auto-cicatrisants apparus il y a une trentaine d'années. Espérons que le gestionnaire lui-même aura un bon cœur !