En collaboration avec l’université catholique néerlandophone de Louvain (KUL) et NERF (Neuro-Electronics Research Flanders), le centre de recherche en nanoélectronique IMEC a mis au point un jeu de sondes neuronales au silicium composées de douze optodes intégrées monolithiques combinées par un procédé compatible CMOS. Les sondes permettent la détection électronique et la stimulation optique de neurones individuels au moyen de techniques d’optogénétique. Elles ouvrent la voie à une meilleure compréhension du cerveau et à de nouvelles méthodes de traitement des troubles mentaux comme la maladie d’Alzheimer, la schizophrénie, l’autisme ou l’épilepsie.
 
Les instruments actuels utilisés pour mesurer l’activité des neurones ont généralement un nombre limité de canaux électriques. De plus le cerveau possède une grande variété génétique et fonctionnelle de neurones, et les sondes conventionnelles sont incapables de déterminer l’origine des signaux électriques détectés. Les sondes mises au point par IMEC et KUL le peuvent, d’où les progrès espérés.
 
Les techniques électroniques et photoniques utilisées dans ces sondes permettent des mesures d’une sensibilité extrême. Les microsystèmes neuronaux totalement intégrés et implantables conçus par les chercheurs offrent quant à eux des capacités avancées de détection, traitement et interprétation des processus neuronaux à l’œuvre au niveau cellulaire. Ces systèmes sont dotés d’un grand nombre d’électrodes et de circuits nanophotoniques appelés optodes qui servent à stimuler optiquement les neurones par optogénétique. Autrement dit les neurones sont rendus photosensibles par modification génétique afin d’être stimulés par des impulsions lumineuses.   [HM]