Il semble difficile d’obtenir un vaccin ou un traitement efficaces pour le virus Ebola et d’autres virus semblables, parce qu'ils mutent très rapidement. La liste des victimes s’allonge et après l’échec médiatisé du traitement expérimental ZMapp à sauver la vie d'un prêtre missionnaire espagnol, l’ingénierie chimique pourrait entrer dans la lutte contre cette maladie.

De nombreux chercheurs en nanotechnologies ont essayé d’utiliser des nanoparticules d'or, en combinaison avec de la lumière proche de l’infrarouge, pour tuer les cellules cancéreuses avec la chaleur. Cette approche pourrait être utilisée pour tuer le virus Ebola. Une équipe de la Northeastern University de Boston développe des méthodes pour que les cellules cancéreuses attirent des nanoparticules d'or. La lumière infrarouge chauffe les particules et détruit les cellules cancéreuses. Les cellules saines n’attireraient pas les nanoparticules et ne seraient pas touchées. Pour amplifier l'effet de la chaleur, les chercheurs dirigés par Thomas Webster ont augmenté la surface des nanoparticules d'or en leur donnant une forme d’étoile, et les a surnommées gold nanostars (nano-étoiles d’or).
« L'étoile présente plus de surface, de sorte qu’elle peut chauffer beaucoup plus vite que la sphère&nbsp», explique Webster. « Cette surface plus étendue leur permet, une fois absorbées par les particules, d'attaquer plus de virus. » 

Dans son laboratoire, ses étudiants et lui testent les nanostars sur des modèles synthétiques qui imitent les structures de virus. Le potentiel de leur découverte est indéniable, mais, pour ne pas créer de faux espoirs, ils insistent sur le fait que l'utilisation de la nanotechnologie pour lutter contre le virus Ebola n’en est encore qu’à ses balbutiements.