Sir Arthur Conan Doyle se retourne dans sa tombe car, grâce à IBM, bientôt ce ne sera plus Sherlock Holmes qui donnera des leçons au docteur Watson mais le contraire. IBM, qui s’était déjà illustré en 1997 en battant le champion du monde d’échecs Garry Kasparov avec son super ordinateur du nom de Deep Blue, remet le couvert aujourd’hui avec une nouvelle machine du nom, vous l’aurez deviné, de Watson.

Cette machine de tous les superlatifs vise à faire progresser nos connaissances en matière d’intelligence artificielle, celle justement qui fait tant défaut aux calculateurs, ou plus exactement à leurs logiciels classiques.

Selon IBM, Watson serait donc capable de comprendre le langage des humains et à y répondre et, pour le démonter, IBM va engager Watson dans un jeu américain appelé Jeopardy (= menace, péril) au mois de septembre prochain.

Contrairement à ce que l’on peut lire çà et là, Jeopardy n’est pas une variante de notre célèbre « Questions pour un champion », où n’importe quel ordinateur ferait merveille par la taille incommensurable de sa mémoire de masse.

Jeopardy fonctionne « à l’envers » : il faut, à partir des réponses fournies, que les participants retrouvent la question posée ! Et çà c’est autrement difficile, surtout pour un ordinateur à qui on demande donc de reconstituer le cheminement de la pensée humaine.

IBM entraine d’ailleurs son poulain depuis l’hiver dernier en le faisant participer à des retransmissions des émissions ayant déjà eu lieu.

Alors rendez-vous en septembre pour voir si Watson arrivera à battre les pauvres humains auxquels il sera opposé, sachant ceux-ci seront sélectionnés parmi les meilleurs gagnants du jeu.