Après avoir interrogé plus de 2600 personnes, censées représenter la population hexagonale, l’Hadopi a réalisé nombre de statistiques desquelles nous avons extrait les informations qui nous semblent les plus intéressantes. Il sera donc question ici d’Hadopi, mais pas de répression. Voici plutôt une analyse du premier rapport de cet organisme sur les habitudes des Français face au téléchargement, légal ou pas.

 

Si les réponses ont été sincères, près de 51 % des Français n'effectuent jamais de téléchargement illicite. 49 % d'entre eux feraient donc le contraire, mais 13 % seulement admettent un usage illicite régulier.

29 % avouent le faire depuis moins de six mois, ce qui démontrerait, s’il en était besoin, que l’Hadopi ne fait pas peur, ou que ces usagers-là utilisent des méthodes hors de contrôle de l'Hadopi, un point sur lequel le rapport est silencieux.

La lecture des raisons de pirater invoquées est cocasse. S’il semble logique de trouver le prix des œuvres au premier rang, avec un taux de 37 %  des réponses, on ne peut que sourire au second motif invoqué (21 % tout de même) qui serait une insuffisance du choix proposé sur les sites payants ! Que dire également des 2 % qui allèguent de ne pas connaître de sites payants et légaux, mais qui ont trouvé les sites pirates pourtant beaucoup mieux cachés…

 

L’Hadopi ne semble pas faire peur puisque 52 % des sondés déclarent qu’elle ne les a pas incités à changer leurs habitudes de « consommation » en ligne de bien culturels. Tout ça pour ça, diront certains au vu des coûts de mise en place et de fonctionnement de cet usine à gaz... hilarant.