Ah les batteries ! Tous les mois apparaît une nouvelle « batterie du futur » ; vous savez, celle qui aura une capacité infinie et se chargera en moins de deux. Chaque fois c'est la même chanson, on promet des prototypes prêts pour la production de masse dans « seulement un an ou deux » et à chaque fois on en voit jamais la couleur. Et pendant ce temps-là, l'autonomie de nos bidules énergivores ne cesse de décroître. Cette fois-ci c'est différent... promis :-).

Les batteries actuelles sont pour la plupart des modèles lithium-ion dont les anodes en carbone possèdent une capacité spécifique de l'ordre de 400 mAh par gramme. Depuis longtemps les chercheurs s'intéressent au silicium dont la capacité spécifique est environ dix fois plus grande. Seulement voilà, rien n'est tout rose dans le domaine des batteries (à part peut-être un célèbre lapin) et les structures en silicium, lorsqu'elles sont utilisées pour fabriquer des anodes de batteries, se détériorent rapidement. Les batteries ne supportent alors qu'un faible nombre de cycles de charge/décharge.

Pour contourner ce problème, des chercheurs ont utilisé des nanotubes (eh oui encore une nano-invention) de silicium pour fabriquer les anodes de leurs batteries expérimentales. Ces structures permettent d'obtenir une très bonne résistance et des caractéristiques impressionnantes : les chercheurs parlent de 3 à 10 fois la capacité des batteries actuelles et de 6000 cycles de charge/décharge. Cerise sur le gâteau, la charge de batteries aux nanotubes ne prendrait que 10 mn. Allez, cette fois-ci, c'est la bonne !