L’ordinateur biologique, si souvent évoqué,  n’a encore jamais vu le jour, même au stade d'expériences de laboratoire. Cependant, un premier pas a peut-être été franchi par des chercheurs de Hong-Kong qui annoncent pouvoir stocker des informations sur de simples bactéries.

Cette technique, très complexe, consiste à retirer l'ADN des cellules, à le manipuler à l'aide d'enzymes puis à le replacer dans une nouvelle cellule. Ces manipulations sont semblables à celles utilisées dans la création d'organismes génétiquement modifiés mais, ici, l'ADN replacé dans la nouvelle cellule a été chargé de données.

Et n'imaginez pas que la quantité d’information ainsi mémorisée est réduite. Bien au contraire, les chercheurs annoncent qu’avec un seul gramme de bactéries on pourrait mémoriser l’équivalent de 450 disques durs de 2 téraoctets.

En outre, ces informations pourraient être conservées très longtemps en réfrigérant simplement les bactéries. Sachant que le processus de reproduction des bactéries est constant, les données stockées au sein de leur ADN pourraient ainsi survire pendant... des milliers d’années !

 

Peut-être donc que, dans quelques années, on ne parlera plus ni de Seagate ni de Western Digital mais d’Escheria coli, le célèbre colibacille fécal retenu pour cette expérimentation. La version de ce véritable « cheval de labour des laboratoires » utilisée par les chercheurs est une version synthétisée inoffensive.