Les membres les plus assidus de la communauté d’ElektorHebdo se souviennent sans doute du robot chauve-souris [1] ou de son homologue ver-de-terre [2] présentés ici. Cette fois-ci, ce n’est pas d'un robot incongru qu’il sera question mais d'un bon vieux cafard, pur, naturel, tout ce qu’il y a de bio. Quand Luc Besson réalisait en 1997 son film Le cinquième élément, il ne s'attendait certainement pas à voir le cafard espion [4] devenir une réalité aussi vite. Aujourd'hui, c'est chose faite.

 

Le cafard télécommandé [3], réalisé par une équipe de chercheurs de l'université de Caroline du Nord, vous étonnera, vous révoltera peut-être ou il vous effrayera. Je serais étonné que vous restiez indifférent en apprenant que grâce à un implant dans le cerveau d'une bonne vieille blatte, les chercheurs sont en mesure de la guider à volonté. À leur volonté.
Droite ! Gauche ! Avanti, cafard !

 

Pour faire avancer la bestiole, le principe est simple : on lui fait « croire » qu'elle est poursuivie par un prédateur. Pour la faire tourner, on simule la rencontre d’un obstacle. La réalité est un peu plus compliquée que ça, car il faut une boucle de rétro-action pour adapter les stimuli aux réactions du cerveau de l’insecte télécommandé afin qu'il ne s'y habitue pas.

 

Un tel cafard a une durée de vie de deux ans et sera donc réutilisable pour le plus grand bonheur des espions en tout genre. C'est bien la première fois que je vois quelqu'un se réjouir de la durée de vie d'un tel insecte !