L'utilisation intensive du GPS en automobile l’a tellement popularisé qu’on en oublierait presque qu'il était à l’origine un précieux jouet destiné aux militaires. Ceux-ci s’inquiètent d’ailleurs ouvertement d’une éventuelle panne de ce système. Rappelons en effet qu’il repose sur une constellation de satellites et qu’il « suffit » de perturber la réception d’un certain nombre d’entre eux pour rendre le GPS inopérant. C’est ce qui vous arrive, involontairement, lorsque vous circulez dans un tunnel ou dans un parking souterrain p. ex., mais c’est ce qui pourrait arriver volontairement, en cas de conflit, grâce à l’utilisation par exemple de brouilleurs de forte puissance.

L’armée américaine a donc confié à la DARPA (Defense Advance Research Projects Agency) l’étude d’un système de géolocalisation sans GPS.

Un tel système n’est pas nouveau en soi et repose sur ce qu’on appelle une plateforme inertielle, bien connue des sous-marins nucléaires par exemple.

Ce qui est nouveau par contre c’est son intégration sur une seule puce qui tient, comme le montre la photo, sur une pièce de 1 cent qui ne mesure que 19 mm de diamètre.

Une telle puce comporte pourtant trois accéléromètres, trois gyroscopes et une horloge de très haute précision, afin justement de constituer l’équivalent d’une plate-forme inertielle, mais sans aucun composant mécanique.

À terme, le but de l’armée est d'intégrer de telles puces à des missiles ou des drones afin de les rendre totalement indépendants des signaux GPS et donc de pouvoir assurer leur guidage en toutes circonstances.

Aucune date d’intégration réelle de telles puces chez les militaires n’étant annoncée pour l’instant, il est donc évident que nos voitures devront attendre encore longtemps avant d'en bénéficier !