Il ne passe pas de jour sans une information nouvelle à propos de notre désormais célèbre loi Hadopi. Avec l’imminence de son entrée en service effective, les esprits s'échauffent. A partir d'aujourd'hui 1er juin on va voir ce qu'on va voir et les méchants pirates n'auront qu'à bien se tenir...

Outre Atlantique ils ne connaissent pas (encore) Hadopi mais il se passe des choses du côté du piratage des films par Internet.

La société Voltage Picture, productrice du film Démineurs, vient en effet de piquer un coup de sang et de transmettre aux FAI américains une injonction de lui communiquer les coordonnées de près d’une centaine de milliers d’internautes de ce pays.

Elle a en effet constaté que, plus de cinq mois avant sa sortie en salle, le film avait été diffusé et bien sûr téléchargé illégalement des centaines de milliers de fois.  Ce succès dérobé expliquerait, selon les producteurs, l'échec (relatif) lors de sa sortie en salle puisqu’il n’aurait rapporté « que » 16 millions de dollars à ses producteurs.

La majorité des FAI américains a cédé à l’injonction et a donc communiqué à la société Voltage Picture les coordonnées des internautes fautifs mais, soucieuse de ne pas se montrer trop brutale, celle-ci dernière leur a adressé un courrier électronique et une lettre imprimée (Hadopi fait des émules semble-t-il) leur proposant une transaction. Les internautes qui refuseront seront poursuivis en justice.

Du coup, les avocats de Voltage Picture seraient rendus à Cannes pour y discuter avec leurs homologues d’autres maisons de production des différents moyens d’actions à mettre en œuvre contre les pirates.

Le système de surveillance des réseaux (FTP, web, P2P, etc.) de la société allemande Guardaley serait sur les rangs pour mettre en œuvre ce qui, finalement, ressemble à de l’Hadopi à la sauce de l’oncle Sam.